Ivo Pogorelich
Beethoven Revolution
Lundi, 23 mars 2026, 19:30
Bâtiment des forces motrices (BFM), Genève
Concert
Musique
Information à venir
Programme
– Sonate “Pathétique”, Op. 13
– Sonate “La Tempête”, Op. 31/2
Entracte
– Bagatelles, Op. 33/6
– Bagatelles, Op. 126/3
– Sonate “Appassionata”, Op. 57
Ouverture des portes et bar 19h00
Concert avec entracte
Durée totale environ 2 heures
Pas de limite d’âge
De retour à Genève après le magnifique récital de mars 2025, Ivo Pogorelich nous accompagne dans une pérégrination musicale à travers la révolution beethovenienne parmi les grandes œuvres de Ludwig van Beethoven, avec un choix de sonates emblématiques : La Tempête, La Pathétique et l’Appassionata. Cette promenade sera ponctuée de quelques Bagatelles. Ce programme révèle la vision unique de Pogorelich sur Beethoven. Pianiste au tempérament ardent, il n’hésite jamais à prendre des risques interprétatifs, à étirer un tempo, à creuser un silence ou à libérer une puissance sonore stupéfiante. Avec Pogorelich, Beethoven n’est jamais un compositeur du passé, mais un créateur vivant dont la modernité nous saisit à chaque instant.
en savoir plus
Beethoven est l’un des compositeurs les plus révolutionnaires de l’histoire de la musique. Le génie et l’intuition prophétique de ce compositeur ont transformé l’approche créative classique qui l’a précédé du médium pianistique, prédestinant, par les possibilités d’expression conquises et l’enrichissement du son du piano, le rôle de premier plan qu’il était destiné à jouer sur la scène musicale historique pour les siècles à venir.
Au fil de ce programme, vous découvrirez la rupture d’avec le style classique de Haydn et Mozart, lorsque Beethoven présente La Pathétique. Dès les premiers accords graves et solennels, elle nous plonge dans un univers dramatique où la mélancolie côtoie la révolte, complètement différent des compositeurs précédents. Il apporte ensuite un embrasement de tension et d’urgence. Puis retombe sur un moment de grande tendresse très mélodique et finit par un dernier mouvement qui emporte tout sur son passage, mêlant virtuosité et humour, et vous laissera essoufflé et émerveillé.
Quatre ans plus tard, continuant plus en avant dans l’exploration des émotions humaines, s’inspirant semble-t-il de La Tempête de Shakespeare, Beethoven crée une atmosphère unique d’inquiétude et de questionnement. Pourquoi ? devient le leitmotiv, en 1802, au moment où le compositeur découvre qu’il commence à perdre l’ouïe, à 32 ans, C’est la période du fameux “Testament de Heiligenstadt”. Plus dramatique, théâtrale que la La Pathétique, avec une utilisation éloquente des silences …
Le concert culmine avec l' »Appassionata » (1804-1805), sans doute l’une des sonates les plus célèbres du répertoire pianistique. Cette œuvre titanesque pousse l’instrument dans ses derniers retranchements. Les gammes vertigineuses, les accords martelés, les contrastes extrêmes entre pianissimo et fortissimo demandent une technique irréprochable et une force expressive hors du commun – qualités que Pogorelich possède à un degré rare.
Et pour respirer un peu, deux miniatures, bijoux de concision : les Bagatelles, ces « petits riens » qui n’ont de petit que le nom. La Bagatelle Op. 33/6 en ré majeur (1802) et celle Op. 126/3 en mi bémol majeur (1824) représentent des moments d’intimité précieuse. Ces pièces brèves révèlent un Beethoven plus secret, capable de dire l’essentiel en quelques mesures.
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Vahan Mardirossian
Après avoir passé 9 ans à la tête de l’Orchestre de Caen (2010-2019), Vahan Mardirossian est nommé Chef Principal du City Chamber Orchestra of Hongkong (CCOHK) en septembre 2019 et Directeur musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie (ORCW) à partir de janvier 2020. Il est également Directeur Musical de l’Orchestre National de Chambre d’Arménie (NCOA) depuis 2011.
Pianiste reconnu internationalement et chef d’orchestre, Vahan Mardirossian combine depuis plusieurs années ses deux passions en dirigeant les concertos du clavier (Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Grieg, Chostakovitch…). En tant que soliste, il s’est produit sous la direction de grands chefs tels que Kurt Masur, Paavo Järvi, Yutaka Sado, John Axelrod, Yuri Ahronovith… et a enregistré plusieurs disques consacrés à Schubert, Brahms, Bach, Händel, Beethoven, Tanguy, Mulsant…
La rencontre avec Kurt Masur est déterminante dans la carrière de Vahan Mardirossian. A l’invitation du Maestro, il dirige l’orchestre de Manhattan School lors d’un séminaire de direction d’orchestre à New York. Cette opportunité orientera définitivement sa carrière dans cette voie.
En 2005, Vahan Mardirossian crée l’orchestre « Maestria » avec lequel il se produit dans toute la France, dont Paris au Théâtre des Champs-Élysées et Toulouse à la Halle aux Grains.
Il est régulièrement invité à diriger des orchestres prestigieux tels que le NHK Symphony Orchestra, le New Japan Philharmonic Orchestra, le Tokyo Philharmonic Orchestra, le Prague Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National des Pays de Loire, l’Orchestre Symphonique de Moscou « Russian Philharmonic », l’Orchestre Sinfonica de Sanremo, le Real Orchestra Sinfonica de Sevilla, le Philharmonie Südwestfalen, l’Orchestre Colonne…
Il a collaboré avec des solistes de renommée internationale comme Ivry Gitlis, Alexander Markov, Augustin Dumay, Akiko Suwanai, Sergeï Babayan, Alexandre Kantorow, Lars Vogt, Vladimir Sverdlov-Ashkenazy, Diemut Poppen, Brigitte Engerer, Xavier Phillips, Kun Woo Paik, Richard Galliano, Viktoria Postnikova, Daishin Kashimoto, Sergueï Nakariakov, Gary Hoffmann, Alexander Chaushian, Roland Pidoux, Alexandra Soumm, Alexander Ghindin, Igor Tchetuev, Polina Leschenko, Ashley Wass, Jean-Marc PhillipsVarjabedian, le Trio Wanderer, Jean-Claude Pennetier, Jacques Rouvier, Svetlin Roussev, Marc Coppey, Pavel Vernikov, Nicolas Dautricourt, Stéphane Béchy, Guy Touvron, Stéphanie-Marie Degand, …
Son vaste répertoire s’étend des chefs-d’œuvre baroques aux œuvres contemporaines (Tanguy, Saariaho, Rautavaara, Hersant, Dutilleux, Rihm, Kagel, Crumb, Ligeti, Mulsant, Canat de Chizy…).

Orchestre de Douai Région Hauts-de-France
Fondé en 1971, l’Orchestre de Douai Région Hauts-de-France est une grande formation symphonique, au répertoire large et accessible à tous. Sous la direction d’Henri Vachey, son fondateur, puis de Stéphane Cardon et de Jean-Jacques Kantorow depuis 2013, l’Orchestre de Doua Région Hauts-de-France a donné plus de 1.500 concerts dans 201 villes de sa région d’origine, mais aussi dans toute la France (Martinique comprise) et à l’étranger (Belgique, Allemagne, Grande-Bretagne, Autriche, Italie, Espagne, Pologne…).
C’est ainsi qu’il réunit chaque année près de 25 000 auditeurs.
En 1985, il a remporté le Prix d’Honneur de la Ville de Vienne (Autriche) et le Premier Prix «absolu» de la Ville de Stresa (Italie) un an plus tard, se distinguant parmi des formations réputées venues du monde entier !
L’Orchestre s’est exprimé à de nombreuses reprises sur Radio-France et sur les principales chaînes de télévision, comme TF1 avec 2 concerts enregistrés lors de la saison 2000/2001, France 2 avec 9 collaborations aux émissions de Jacques Martin et Arte.
De plus l’Orchestre a publié 10 disques, respectivement consacrés à Massenet, à la «Danse des Morts» de Claudel et Honegger (Grand Prix de l’Académie du Disque Français), à Pierné, à la musique de films et de scène d’Honegger, à quatre œuvres d’Henri Vachey, à des pages célèbres de la musique symphonique, à «L’An Deux Mille», création de Pierre Jansen et ainsi qu’en 2001 et 2003, à des «Musiques pour petits et grands». En 2007, à l’occasion de son millième concert, il a publié un coffret CD/DVD consacré à Carmina Burana de Carl Orff (3 diapasons), enregistrement “live” du concert donné à Gayant Expo. En 2011, il édite Entre terres, 5 tableaux pour récitant, orchestre et chœurs de Nicolas Bacri et Philippe Murgier (Ring d’or décerné par Classic Info). Enfin, en 2016, il grave aux éditions arcantus un CD consacré à deux compositeurs du Nord : Edouard Lalo et Albert Roussel (****, excellent disque dans Classica).

Charles Aznavour
Charles Aznavour naît le 22 mai 1924 à Paris dans une famille d’artistes d’origine arménienne. Son père, Mischa Aznavourian, baryton, sa mère, Knar Baghdassarian, comédienne, ont fui le génocide des autorités turques déclenché en 1915. Après la Grèce où Aida, leur fille aînée, voit le jour, ils sont de passage en France dans l’attente d’un visa pour les Etats-Unis. Le couple voit sa vie bouleversée avec l’arrivée du petit Charles. Ils décident de s’installer définitivement à Paris et ouvrent un petit restaurant rue Mr Le Prince. Certains soirs, Mischa Aznavourian pousse la chansonnette au milieu de ses clients, qui comptent beaucoup d’artistes. Le petit Charles voit défiler des chanteurs, des poètes, des comédiens et sa vocation précoce le conduit à passer ses premières auditions à l’âge de 9 ans. Il entre au Théâtre du Petit Monde et fait ses premières apparitions sur scène dans des petits rôles. En 1942, c’est la rencontre avec Pierre Roche, auteur-compositeur, qui va donner une nouvelle direction à sa carrière. Le duo se produit sur scène pendant huit ans et compose également pour d’autres artistes.
En 1946, le tandem est remarqué par Edith Piaf. Séduite par la personnalité des deux complices, la chanteuse leur propose de l’accompagner pour une tournée en France et aux Etats-Unis (1947–1948). En 1948, le duo publie plusieurs titres (J’ai bu, Départ Express…) puis écrit des chansons pour Gilbert Bécaud. La consécration arrive en 1956 lors d’un récital à Casablanca devant un public conquis. Charles Aznavour donne son premier concert à l’Olympia l’année suivante et écrit Sur ma vie, son premier succès. En 1960, c’est avec le titre Je m’voyais déjà qu’il connaît son premier triomphe. Il a alors 36 ans et son statut de star ne sera jamais remis en cause. Les titres s’enchaînent alors : Tu t’laisses aller (1960), Les comédiens (1962), La Mamma (1963), Et pourtant (1963), For Me Formidable (1964), La Bohème (1965), Comme ils dissent (1972)…
Artiste international depuis son premier concert au Carnegie Hall à New York en 1963 il s’est produit sur les scènes du monde entier. Très apprécié outre-atlantique, il fut l’invité d’un épisode du Muppet show en 1976. Charles Aznavour a écrit plus de 1000 chansons, dans cinq langues, et vendu plus de 100 millions de disques à travers le monde. Pourvoyeur de tubes, il a écrit pour de nombreux artistes; dont Johnny Hallyday (Retiens la nuit) et Sylvie Vartan (La plus belle pour aller danser), Eddy Mitchell, mais aussi Dorothée (Chagrin d’amitié) ! En 1995, il achète les éditions musicales Raoul Breton ainsi que son propre catalogue de chansons. En 2010, il reçoit une Victoire d’honneur aux Victoires de la Musique. A 90 ans, il reprend le chemin des tournées qui le mène en mai 2014 sur la scène de l’opéra d’Arménie à Erevan.
Au cinéma, Charles Aznavour fait également une belle carrière; Un taxi pour Tobrouk (1960), Paris au mois d’août (1695), Le tambour (1979), Viva la vie (1983), Emmenez-moi (2005)… Sa longue filmographie, qui totalise plus d’une soixantaine de films, a conduit l’artiste à collaborer avec de prestigieux réalisateurs, Pierre Granier-Deferre, Claude Chabrol ou encore Claude Lelouch.
Charles Aznavour se rend pour la première fois en Arménie en 1963. Puis en 1988 lors du tremblement de terre du pays, l’artiste se mobilise alors et apporte son soutien à l’Arménie. Charles Aznavour réside aujourd’hui entre le sud de la France, à Mouriès et la Suisse près de Lausanne. En 2009, il publie son autobiographie, A voix basse, qui retrace les grandes étapes de sa carrière et de sa vie privée.
Le 1er octobre 2018, Charles Aznavour décède à l’âge de 94 ans.
Côté vie privée, l’artiste est marié en troisièmes noces à Ulla Thorsell, d’origine suédoise. Charles Aznavour est père de six enfants; Seda (1947), Charles (1952), Patrick (décédé à l’âge de 25 ans), Katia (1969), Misha (1971) et Nicolas (1977).

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